J'ai mal au genou. J'ai tellement mal au genou que j'en pleure. Je pleure en lavant des tôles à mon travail et en me mouchant. Parfois je tousse puis mes yeux me piques, alors je me mouche encore plus car ce sont mes allergies. Puis je reste debout car je ne peut pas m'asseoir pour la vaisselle mais pour essuyer oui, alors j'essaie de me dépêcher mais mon genou me fait trop mal et ça monopolise mon cerveau. 

Et mon chum est trop loin, depuis trop longtemps. Je veux juste coucher ma tête sur ses cuisse et qu'il me flatte les cheveux, qu'il me dise que je suis belle et qu'il veut passer sa vie avec moi. Encore et encore. Et j'ai peur, peur qu'il mente en le disant alors je ne veux plus le voir puis je me maudit car j'ai tellement envi de l'embrasser, de me serrer contre lui. De passer toute ma vie à ses bras.
Et avoir une opération au genou. Pour toujours qu'il ne me fasse plus mal. 

Puis j'en veut à ma mère, je lui en veut d'être partie en camping avec mon beau-père et mon demi-frère. Je lui en veut de m'avoir laissé seule. À devoir aller chez mon père puis chez mes grand-parents pour dormir entre mes jours de travail. 

Et j'en veux au sport. Je lui en veut car il a rendu mon amoureux faible, ses muscles sont endoloris de son trop grand entrainement et il ne peut donc pas venir me vir durant mon unique congé de deux jours. J'en veux au sport aussi de ne pas m'accepter, pourtant avant j'en faisait souvent. C'était une de mes matière favorite. J'étais sportive avant dA'voir ce stupide accident de ski qui m'aura finalement blessée pour toute la vie. 

Dans le même ordre des chose j'en veux aussi aux médecins pour m'avoir menti. Pour m'Avoir dit, après avoir raboité mon genou, qu'il allait aller mieux après un mois de béquille. Puis que l'année d'après il osculte la boule bleu sur ma clavicule pour m'avouer devoir me passer d'éducation physique durant 3 mois, puis un ans, et deux. Puis de m'interdire de faire du sport. 

j'en veux à la planète entière de ne pas me tendre la main et me dire qu'elle me comprend. Que je suis magnifique, que j'ai un bel avenir devant moi, que ma douleur est affreuse et que je suis forte de la supporter, jours après jours... mais ça personne ne me le dit. Personne ne m'aide à descendre les escaliers, à m'asseoir quand mon genou lâche. Même pas ma mère. Même pas mon père. Même pas mes amis. Et surtout, mais surtout, mon copain non plus ne le fait pas non plus. 

Et après toute cette rancune à la terre entière je vous affirme haut et fort: j'ai les hormones en feu, j'ai mes menstruations demain je vous le dit!

ps: oui c'est bien moi sur la photo. Ce n'est pas pris d'un journal ou d'un truc de photographe mais ça me ferait plaisir tout de même :)